Exposer sa tête devant des millions de personnes tous les lundis soirs ne semble pas déranger Alexandre, pour qui la diffusion du portrait en février s’est bien déroulée et qui ne s’inquiète pas du début officiel de la saison. Agnès s’est posée des questions avant de se lancer dans l’aventure. La chef brasseuse n’avait pas particulièrement peur des critiques qui pourraient lui être adressées, mais plutôt de l’impact de l’émission sur ses proches. “J’avais peur que mes comportements ne mettent mes filles mal à l’aise”, dit-elle. Ils déteint sur les gens et je ne voulais pas qu’ils aient honte de moi.
Les portraits, l’apéritif de la médiatisation
Pour ne pas sauter dans l’inconnu, la production s’assure que chacun comprenne les enjeux d’une telle exposition. La promotion 2022 s’est ensuite réunie en début d’année, hors caméra, pour faire connaissance, partager un bon repas et s’initier à l’utilisation des réseaux sociaux. “Dans l’émission, on peut avoir un gros tournage d’amour comme un tournage plein de gens cachés derrière leurs écrans et c’est dur à gérer”, explique la productrice Déborah Huet. Puis on conseille aux agriculteurs de privatiser leurs comptes, on les présente à un psychologue et on leur explique comment monter, dont le résumé en quelques séries de plusieurs jours de cohabitation peut s’avérer décevant. Avant la longue recherche de l’amour, chacun des participants connaît son quart d’heure de gloire grâce au portrait qui lui est dédié. L’occasion de goûter aux réactions du public sur les réseaux sociaux. Noémie, “a très bien vécu” durant cette période, estimant que son échange avec Karine Le Marchand lui ressemblait. “Tous les messages que j’ai reçus sur les réseaux sociaux, même de personnes que je ne connaissais pas, ont boosté mon ego et m’ont donné confiance”, dit-elle. Voir qu’on aime ça nous fait du bien. Peu importe le résultat, je savais que la série me guérirait.” Peu après leur passage sur M6, les célibataires ont pu goûter à une notoriété phénoménale. Même si elle n’est pas encore largement reconnue, Agnès est prévenue : elle viendra d’ici quelques semaines. “J’aime ça, ça ne me dérange pas”, rigole-t-il. Les personnes qui nous appellent sont bien intentionnées, elles nous demandent une photo. Super, nous n’avons pas encore eu d’avis. On aura, c’est obligatoire, mais ils ne viendront pas nous le dire en tête-à-tête”, relativise-t-il.
La famille ‘ADP’ en action
L’avantage de rejoindre Love is in the liadow, c’est de savoir que 195 personnes y sont passées avant nous. Un réseau d’”anciens” est alors créé pour permettre aux nouveaux arrivants de faire leurs premiers pas télévisés (et émotionnels) en douceur. « Thierry m’a donné des conseils sur le speed dating et la correspondance, m’a dit de lire entre les lignes. J’ai aussi reçu des messages de personnes âgées sur les réseaux », raconte Noémie. Alain, a même échangé avec Matthieu (le mari d’Alexandre) avant de finalement décider de sa participation. « Il y a une vraie communauté d’anciens, du coaching, explique la productrice Déborah Huet. Beaucoup sont venus à Paris pour le Salon de l’Agriculture et sont passés devant le stand de Pierre et Fred, qui leur en ont donné les clés.” Le lien que les agriculteurs de cette promotion ont tissé lors de leur rencontre en début d’année a également permis à certains de mieux gérer le stress d’une telle épreuve. « Nous échangeions des messages tous les jours et pouvions nous poser des questions puisque nous vivions tous la même aventure, souligne Noémie. On peut en parler à notre famille, ils nous racontent des choses, mais ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre parce qu’ils ne savent pas trop ce qu’on traverse. Les liens du sang ne valent donc rien à côté des liens d’Amour qui sont dans le pré.