Publié hier à 16:01, Mis à jour il y a 2 minutes Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le président français Emmanuel Macron à Alger, le 27 août 2022. PRESIDENCE ALGÉRIENNE / REUTERS TRIBUNE – L’académicien Jean-Marie Rouart considère la décision du chef de l’Etat français, annoncée à Alger avec son homologue algérien, de créer une commission mixte d’historiens pour étudier l’histoire de la colonisation française et de la guerre d’Algérie comme naïve et très dangereuse. Nul ne peut douter de la grande intelligence du président Macron. Pas plus que de lui dénier l’énorme capacité de conquête vertigineuse du pouvoir. On peut aussi lui accorder, puisqu’il en est le président, d’accueillir des initiatives au niveau national et international. En revanche, on est sidéré par la perception naïve qu’il exprime de l’Histoire. Et, plus grave pour un chef d’État, la relation qui existe entre cette histoire et les grandes décisions politiques. Le dernier témoignage, certainement pas le dernier, est sa décision prise à Alger de constituer une commission mixte d’historiens et de leur ouvrir les archives (quinze ans avant la date légale) datant du début de la colonisation à la fin de la guerre. d’Algérie. Qu’un député des Nupes, qu’un bol troublé comme François Ruffin ou le maire de Grenoble, jette ce pavé dans le lac du haut de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, ça se conçoit. Nous en avons vu d’autres. Mais le…
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