M. Grossi qui écrit : « Le jour est venu, la mission de l’AIEA à Zaporijia est maintenant en route. Nous devons protéger la sécurité de l’Ukraine et de la plus grande centrale électrique d’Europe.” Il réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur le site, avertissant du “risque réel de destruction nucléaire”. La centrale de Zaporijia, qui abrite six des quinze réacteurs ukrainiens, a été saisie par les troupes russes début mars, peu après le début de l’invasion le 24 février, et se trouve à proximité de la ligne de front dans le sud. Kyiv et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir effectué des bombardements près de l’enceinte, près de la ville d’Erginkondar, sur le Dniepr, mettant le site en danger. L’ukrainien Energoatom a mis en garde samedi contre le risque de fuites radioactives et d’incendies après de nouvelles frappes. Ces dernières semaines, Zaporijia a cristallisé les inquiétudes occidentales. L’ONU a appelé à la fin de toute activité militaire dans la région environnante. Dans un premier temps, l’Ukraine craignait qu’une telle visite ne légitime l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale avant de finalement soutenir l’idée d’une mission de l’AIEA. Face à cette situation “dangereuse”, le président Volodymyr Zelensky avait exhorté vendredi la police nucléaire de l’ONU à envoyer une équipe au plus vite. Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été “complètement déconnectés” du réseau national en raison de dommages aux lignes électriques, selon Kyiv, avant d’être reconnectés et redémarrés. Vladimir Poutine a accepté d’accueillir une mission qui passera “par l’Ukraine” plutôt que par la Russie, ce qu’il avait précédemment demandé, a indiqué mi-août la présidence française après l’entretien téléphonique d’Emmanuel Macron avec le président russe.