Publié à 16h56
                Clara DescurningesLa Presse canadienne             

Si les propriétaires de 15 ou plus de ces animaux doivent être titulaires d’un permis du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), “actuellement, au Québec, nous n’avons pas de réglementation stricte concernant les petits agriculteurs”, a-t-il expliqué. la directrice générale de l’organisme, la vétérinaire Chantal Allinger, en entrevue téléphonique. “C’est une situation un peu problématique car il y a beaucoup de gens qui se lancent dans l’agriculture en pensant que c’est très rentable et facile, alors que ce n’est pas du tout le cas”, a-t-il déclaré. Le programme de certification d’ANIMA-Québec était parrainé par le MAPAQ. Avant d’apposer son sceau, l’ASBL vérifie si l’entreprise veille à la santé physique de ses chiens ou chats, notamment en leur offrant de l’exercice, une alimentation de qualité et un environnement sain, mais aussi leur santé psychologique. « Quand l’animal est tout petit, on veut qu’on l’enrichisse, qu’on le manipule, qu’on le socialise, qu’on le mette dans toutes sortes de conditions pour qu’il puisse, tranquillement pas vite, grandir, s’habituer à ces choses-là et non avoir des problèmes plus tard”, a-t-il déclaré. La taille de la cage peut également être un facteur, tout comme la capacité d’interagir avec d’autres animaux. Un autre critère évalué par ANIMA-Québec est le suivi effectué auprès de l’adoptant. Il y a beaucoup de gens, malheureusement, qui vivent des expériences extrêmement difficiles où ils n’ont aucun soutien de l’éleveur après l’adoption. […] les nouveaux propriétaires sont très désemparés, essayant d’aller chercher des conseils à gauche et à droite. Chantal Allinger, vétérinaire Parfois une visite chez le vétérinaire révèle que le chien ou le chat a une malformation cardiaque ou une maladie chronique et que ses jours sont comptés, « et parce qu’il n’y a pas assez de contrat, assez de suivi par l’éleveur, les gens se retrouvent à perdre non seulement le l’argent qu’ils ont investi », mais aussi un membre de leur famille auquel ils sont attachés.

Zone grise

Selon le Dr Allinger, les éleveurs de 2 à 14 animaux eux-mêmes ne savent pas toujours sur quel pied danser, car “ils sont réglementés très différemment d’une commune à l’autre” et “parfois au sein d’une même commune, il n’y a pas vraiment des règles très claires pour ce sujet”. “Gérer ce genre de questions demande des compétences très spécifiques, une expertise” qu’une mairie n’a pas toujours à sa disposition, a-t-il dit. Cette lacune qu’ANIMA-Québec cherche à combler avec sa certification, qui comprend aussi « l’accompagnement des éleveurs, c’est-à-dire que nous les guidons et les soutenons de façon constructive pour les normes très élevées ». Les évaluateurs sont des professionnels du domaine, a assuré le médecin, soit “des vétérinaires, des techniciens animaliers” ou d’autres salariés “qui ne sont ni éleveurs ni retraités” pour des raisons de neutralité. Cependant, la réalisation de cette procédure reste un choix volontaire. De plus, même si le MAPAQ recense plus de 350 éleveurs de 15 chats ou chiens et plus sur le territoire québécois, il est impossible de dire combien de petites fermes ou pensions sont actives aujourd’hui ni comment les animaux sont traités. avoir la garde. Le site Internet du MAPAQ fait état de 114 condamnations liées à la santé ou au bien-être animal au cours des deux dernières années. Cependant, cette liste ne précise pas si l’infraction a été commise par un particulier ou une entreprise, ni de quel type d’animal il s’agit. Les raisons les plus souvent citées sur cette liste sont le manque de soins appropriés pour un animal souffrant, les violations de la sécurité et un environnement insalubre ou inadapté.