« Notamment parce que leur éclairage montrait que l’auteur connaissait le travail des sapeurs-pompiers », explique Jean-Luc Gleyze, président du département du Conseil et donc du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis). “Les incendies se sont éteints presque simultanément. Il y en a eu jusqu’à cinq à la fois. Cela a rendu nécessaire de diviser le nombre de pompiers dans chacun et cela a rendu leur travail encore plus difficile. Nous avons également de bonnes raisons de croire qu’il avait fait des repérages au préalable. » “La façon dont les feux étaient allumés montrait que l’auteur connaissait le travail des pompiers” Toutes ces preuves ont conduit à la formation d’un peloton de vigilance forestière, mobilisant une quinzaine de réservistes aux côtés des gendarmes de Soulac-sur-Mer. Soit un groupe de 45 militaires, qui ont recueilli des informations utiles pour identifier le créateur des incendies. Leurs investigations, alors préliminaires dans la pratique, menées avec l’aide de la brigade d’investigation de la gendarmerie de Lesparre et le renfort du service d’enquête de Bordeaux, ont permis d’interpeller le jeune homme.

15 ans de prison ?

Il a été arrêté et placé en garde à vue le vendredi 26 août. Il a partiellement reconnu sa participation aux 31 actes qui lui sont reprochés et a confirmé ses aveux devant l’enquêteur. A la demande du parquet, il a été placé en garde à vue. Il encourt une peine de quinze ans de prison et 150 000 euros d’amende. Le jeune homme a été “immédiatement suspendu de ses activités par mesure de précaution”, a indiqué le Sdis dans un communiqué diffusé ce dimanche. « Ces actes criminels, totalement inacceptables et incompatibles avec l’activité des sapeurs-pompiers volontaires, s’ils sont confirmés, conduiront le Sdis à convoquer un conseil de discipline pour le destituer. » Mais Xavier Pintat, le maire de Soulac, parle surtout d’un “soulagement” : “Cette affaire devait être résolue au plus vite. En temps normal, notre ville passe de 3 000 à 50 000 habitants en saison estivale, avec des plages à surveiller, une sécurité publique à renforcer… Quand, en plus, nous vivions dans la peur constante de déclencher un incendie, cela devenait insupportable pour la loi. mise en vigueur. Et si la psychose n’avait pas touché notre commune, on ne peut pas exclure que cela aurait fini par arriver. »

“Une réflexion qui doit être menée”

Le maire tient à « remercier les gendarmes pour l’efficacité de leur enquête » ainsi que les pompiers : « Les incendies qui ont touché Vensac (le 18 juillet, ndlr) puis Soulac (le 6 août, ndlr) auraient pu se révéler très mal vu la force des vents et la chaleur extrême de cet été. Mais aussitôt ils ont disparu. » “Mais en éloignant hommes et matériels – notamment des avions bombardiers d’eau – des autres incendies qui sévissaient à l’époque en Gironde et en réduisant du coup les moyens de lutte contre les feux de forêt à Landiras”, souligne Jean-Luc Gleyze. Qui demande plus que jamais que Canadair soit basé toute l’année dans la forêt des Landes de Gascogne, comme c’est déjà le cas en Corse. “La Gironde est le département qui compte le plus d’incendies en France. »