Pour lui prouver la véracité de cette courte phrase lorsqu’elle a exprimé ses doutes lors d’une brève conversation téléphonique, son fils lui a envoyé la photo de sa sœur Margot, 15 ans, la gorge tranchée. « J’ai crié », dit la mère : « J’ai vu que c’était elle. Puis elle a appelé la gendarmerie, son fils l’avait déjà fait. “Pour moi, ce n’était pas possible”, poursuit-il. Il voulait qu’un membre des forces de l’ordre le soigne. Matthieu a tué son père, sa belle-mère, sa sœur Margot, la fille de 14 ans de sa belle-mère et son demi-frère de 5 ans. Elle a ensuite vu une vidéo que le tueur a publiée sur Snapchat. Son fils souffrait d’un “grand mal-être” et “ne trouvait pas sa place”, notamment dans la famille mixte de son père. Il avait déjà menacé sa mère avec une arme blanche. Il a ensuite demandé à être escorté et affirme avoir “signé un papier pour être automatiquement admis”. Son téléphone a été saisi pour les besoins de l’enquête. Mais l’image de sa fille égorgée la hante. C’était une “très jolie fille, intelligente, très gentille avec tout le monde” et adorait les mangas, le théâtre et la chanson, se souvient-il. L’avocat de Christophe Cottet-Bretonnier exige désormais que sa cliente ait accès aux résultats de l’autopsie notamment pour qu’elle « puisse faire son deuil ».