“Ce feu est incroyable pourtant… J’habite à quelques centaines de mètres de là et peu après minuit, en regardant par la fenêtre de ma chambre, j’ai soudain vu des flammes très fortes. J’ai tout de suite pensé à un incendie au Castillet. Soudain, excité et un peu motivée par la curiosité, je me suis rendue à l’endroit où j’ai croisé plusieurs camions de pompiers, toutes les sirènes hurlaient. C’était un bazar brûlant », raconte, encore secouée par cette horrible vision, Laurence, une riveraine rencontrée ce dimanche matin près du scène de destruction. “Le Mess, c’est un peu notre ‘Notre-Dame’ parti en fumée” Ce dimanche, peu avant midi, réunis sur le toit du Grand Café de La Poste, à côté du Mess, où un incessant croisement de pompiers s’active dans l’immeuble encore fumant, les spectateurs, émerveillés, commencent à affluer. Les touristes sortent leurs téléphones portables. Certains prennent même des selfies. Les premiers commentaires ce dimanche matin, du côté du toit du Grand Café de La Poste. Indépendant – Olivier GOT Mais c’est un peu loin de la curiosité que nous avons rencontré Laurence. Comme Danielle, une autre résidente (elle habite rue des Fabriques Couvertes, à deux pas du Mess) qui témoigne à son tour : « J’ai entendu une grosse explosion et de ma cuisine j’ai vu des flammes monter rapidement dans le ciel. Puis, très vite , j’ai entendu des gens courir dans ma rue. Ils étaient évacués par les pompiers. Ma fille qui était dehors à ce moment-là m’a informé qu’un incendie avait détruit le restaurant de Mes…”. Paul, un habitant d’un autre quartier de la ville, estime que « c’est une catastrophe pour Perpignan. Je n’ai jamais mangé au Mess, mais en revanche je viens souvent boire un verre à la terrasse du Café de La Poste ». office Ce bâtiment est iconique, comme le cinéma Castillet et le cinéma Castillet, et c’est un peu notre “Notre-Dame” à nous Perpignanais, qui vient de partir en fumée. Henri Tailleboscq, gérant et propriétaire de l’Hôtel de France, voisin immédiat du Mess, est contraint de faire sortir ses 48 convives de leurs chambres en pleine nuit. Indépendant – Olivier GOT L’odeur du feu commence à exister. Le quartier est bouclé mais de plus en plus de passants passent. Parmi eux un couple de Parisiens, venus de la Côte Vermeille pour visiter les expositions Visa : « On marchait pas trop loin et on est revenu vers 23h45 et ils bougent. Lydia est de Rennes. Finissant ses vacances, elle est partie dimanche soir chez elle. Et il confiait : « J’ai un proche qui travaille au Mess », ajoutant « évidemment je soutiens les restaurateurs qui ont tout perdu dans cet incendie, mais aussi leurs employés qui se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain. Une tragédie pour tout le monde.”