L’inquiétude grandit. Ce samedi 27 août, l’exploitant de la centrale nucléaire ukrainienne Energoatom a averti que la centrale de Zaporijjia fonctionnait désormais sous le risque d’une fuite radioactive et d’un incendie, à la suite d’attentats à la bombe imputés les uns aux autres par les Ukrainiens et les Russes depuis plusieurs semaines.
“Espionnage radioactif”
Bernard Laponche, expert en politique énergétique, revient sur ce phénomène de retombées radioactives chez nos confrères de RTL : « Les retombées peuvent être des cendres ou des poussières contenant des matières radioactives. Du fait de l’explosion créée par le bombardement, cela les envoie dans l’environnement. “ “Les poussières radioactives, dans un certain périmètre, peuvent faire des victimes s’il y a des gens qui s’y trouvent”, explique-t-il. A ce stade, les experts précisent : en cas d’accident, ce ne sera sans doute pas dans le sens d’un grand drame comme Tchernobyl ou Fukushima. Les réacteurs de Zaporijia sont en effet à l’épreuve des bombes, protégés par une enveloppe en béton de deux mètres d’épaisseur, précise précisément franceinfo. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle les Russes à libérer la centrale électrique de Zaporijia. Certains de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) sont de toute façon attendus à la centrale “la semaine prochaine”. De son côté, la mairie de Zaporijia a indiqué que depuis le 23 août, elle distribuait des comprimés d’iode aux habitants dans un rayon de 50 kilomètres autour de l’usine, conformément aux instructions du ministère de la Santé.