La destruction de ces deux « tours jumelles » de 100 m de haut à Noida, où se trouve une forêt de structures en béton similaires, est un exemple rare de la ligne dure des autorités envers les promoteurs et les fonctionnaires corrompus.
Les 32 étages d’”Apex” et 29 de “Ceyane”, qui regroupent près d’un millier d’appartements jamais occupés pendant les neuf années de litige, se sont effondrés en quelques secondes dans un immense nuage de poussière.
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Les tours se sont effondrées en quelques secondes après l’explosion de 3 700 kilogrammes d’explosifs lors de la plus grande démolition de l’Inde à ce jour, ont rapporté les médias locaux.
Des milliers de personnes, ainsi que des chiens errants, ont dû être évacués avant l’explosion.
Les premiers rapports indiquent qu’il n’y a pas eu de blessés ni de dommages aux bâtiments voisins.
Les médias indiens ont rapporté les moindres détails de cette démolition, notamment le nombre de trous forés pour placer les charges explosives (9 642) et le volume de débris créé (80 000 tonnes).
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Au cours des deux dernières décennies, l’Inde a connu un boom de la construction accompagné de corruption parmi les élus, les fonctionnaires et les puissants industriels.
Les promoteurs immobiliers bafouent souvent les réglementations en matière de construction, de conception et d’environnement, généralement en toute impunité.
Les banlieues des grandes villes comme Mumbai, Delhi, Hyderabad et Bangalore sont devenues des pièges pour les acheteurs de la classe moyenne qui investissent dans des projets qui ne sont jamais achevés ou font face à des litiges juridiques.
Dans les banlieues de Delhi, Noida et Greater Noida – où les tours ont été démolies dimanche –, on estime que plus de 100 tours résidentielles ont été abandonnées par les constructeurs, faisant ressembler ces zones à des villes fantômes.