Ce premier vol se fera sans astronautes, mais testera tous les nouveaux éléments du programme lunaire américain, dont la fusée SLS (Space Launch System) et la sonde spatiale Orion. Un équipage participera à la mission Artemis II prévue en mai 2024, qui comprendra un astronaute canadien. La mission suivra une trajectoire similaire à Apollo 8, le premier vaisseau spatial avec équipage à quitter l’orbite terrestre basse et à atteindre l’orbite lunaire en décembre 1968. Cependant, Orion parcourra des dizaines de milliers de kilomètres au-delà de la Lune, plus loin que n’importe quel vaisseau spatial habité n’a jamais voyagé. La capsule utilisera la gravité lunaire pour gagner en vitesse et se propulser à près de 70 000 kilomètres au-delà de la Lune. 1/ sur 3 Première étape de la mission Photo: Radio-Canada Voir l’image précédente Voir l’image suivante
Image 1 sur 3 Première étape de la mission Photo: Radio-Canada Image 2 sur 3 Deuxième étape de la mission Photo : Radio-Canada Image 3 sur 3 Troisième étape de la missionPhoto : Radio-Canada
Quitter la Terre
La fusée SLS a été conçue pour lancer des missions au-delà de l’orbite terrestre basse, transporter un équipage ou une cargaison vers la Lune ou même vers Mars. Considérée comme la fusée la plus puissante jamais construite, la SLS sera lancée à l’aide de quatre moteurs puissants et de deux propulseurs pour lui donner le coup de pouce dont elle a besoin pour décoller. Moteurs de fusée Orion (1), propulseurs (2), premier étage (3), adaptateur d’étage (4), deuxième étage (5), adaptateur d’étage (6), adaptateur de navire (7), panneaux de couverture du module de service (8). Le module de service (9), le vaisseau Orion (10) et la tour de sauvetage (11) constituent l’ensemble de la charge utile (12). Photo : NASA/MSFC La fusée atteindra la période de force atmosphérique maximale en 90 secondes. Après avoir jeté les propulseurs, les panneaux du module de service et le système d’abandon de lancement, les moteurs de l’étage central s’arrêteront et l’étage central se séparera du vaisseau spatial. Orion orbitera d’abord autour de la Terre, puis déploiera ses panneaux solaires et son moteur de fusée de deuxième étage pour lui donner le gros coup de pouce dont il a besoin pour se diriger vers la Lune. Puis vers 1h50 du matin. après le décollage, Orion se séparera du deuxième étage. À ce moment-là, un réseau de dix microsatellites de la taille d’une boîte à chaussures, appelés CubeSats, sera déployé. Ils permettront de réaliser de nombreuses expérimentations et démonstrations technologiques. Pesant environ 11kg chacun, ils se rangent dans l’adaptateur qui relie les deux étages. Les responsables de la NASA ont installé les 10 CubeSats dans l’adaptateur qui relie les deux étages de la fusée SLS. Photo : NASA
Il se dirige vers la Lune
La capsule Orion, propulsée par le module de service, prendra alors la direction du satellite naturel de la Terre. Après un voyage de quatre jours de 394 500 kilomètres, la capsule entrera dans l’assistance gravitationnelle de la Lune. Il passera à 100 kilomètres de la Lune avant de faire une orbite rétrograde.
Le chemin du retour
Au 20e jour, Orion sera placé sur une orbite de transit vers la Terre, pour ensuite entamer son voyage de retour. Au jour 25, la capsule et le module de service se sépareront et la rentrée atmosphérique commencera. L’opération, qui comprend la rentrée, le déploiement du parachute et l’atterrissage, devrait durer une trentaine de minutes. Vue d’artiste de la rentrée atmosphérique de la capsule Orion. Photo : NASA L’un des principaux objectifs de la mission est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5 mètres de diamètre) pour s’assurer qu’elle puisse résister à une vitesse de 40 000 km/h et à une température de 2800°C. Des employés de la NASA préparent le bouclier thermique qui protégera la capsule Orion lors de la mission Artemis II. Photo : NASA/Isaac Watson Au retour, l’engin spatial sera ralenti à 480 km/h par l’atmosphère puis à 32 km/h par une série de onze parachutes, avant d’atterrir au large de la ville californienne de San Diego. Il sera ensuite remorqué jusqu’à un navire de l’US Navy.
passagers drôles
Un mannequin nommé Moonikin Campos sera installé dans le siège du commandant. Habillé de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera les accélérations et les vibrations qu’il subit. Également du voyage : deux bustes, nommés Helga et Zohar. Ils sont faits de matériaux qui imitent les os et les organes humains. L’un portera un gilet anti-radiation, l’autre non. 1er février Le mannequin nommé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations qu’il subit Photo : NASA Voir l’image précédente Voir l’image suivante
Image 1 sur 2 Le mannequin nommé Moonikin Campos est installé dans le siège du commandant. Vêtu de la nouvelle combinaison de la NASA, il enregistrera l’accélération et les vibrations qu’il subit Photo : NASA Image 2 de 2 Les deux bustes, nommés Helga et Zohar, sont faits de matériaux qui imitent les os et les organes humains.Photo : NASA/Frank Michaux
Les capteurs permettront d’évaluer les niveaux de rayonnement reçus, notamment dans l’espace lointain, où ils sont beaucoup plus importants. Un grand nombre de caméras intégrées permettront de suivre l’intégralité du trajet, par exemple du point de vue d’un passager dans la capsule. Des caméras au bout des panneaux solaires prendront des selfies de l’engin avec la Lune et la Terre en arrière-plan.