Des explosions de coups de feu et des bombardements ont été entendus dans la nuit de vendredi à samedi puis tout au long de la journée de samedi dans plusieurs quartiers à l’ouest de Tripoli, selon un journaliste de l’AFP sur le terrain. Un calme précaire était revenu samedi après-midi. Les combats ont causé d’importants dégâts. Six hôpitaux ont été touchés par les grèves, indique le ministre de la Santé du gouvernement de Tripoli. Le gouvernement basé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, a accusé la faction rivale, dirigée par Fathi Bachagha et soutenue par le maréchal Khalifa Haftar, de vouloir “mettre à exécution ses menaces” de prendre la ville. Khalifa Haftar avait tenté de prendre militairement Tripoli en 2020. Les combats de vendredi et samedi sont les plus intenses de cet épisode. Les tensions entre groupes armés fidèles à l’un ou l’autre des deux dirigeants se sont aggravées ces derniers mois dans la capitale. En juillet, les combats ont fait 16 morts, dont des civils, et une cinquantaine de blessés. Le bureau des médias de Fathi Bachagha a à son tour accusé le gouvernement de Tripoli de “s’accrocher au pouvoir”, l’accusant d’être “illégitime”. Il a également nié toute négociation avec son rival pour un accord. L’ambassade américaine à Tripoli s’est dite “très inquiète”, tandis que la mission de l’ONU en Libye a appelé à une “cessation immédiate des hostilités” dénonçant “des affrontements (…) dans des quartiers habités par des civils”.