Au Parti socialiste (PS), l’heure est à l’apaisement. Réunis à Blois (Loir-et-Cher) ce week-end pour leurs universités d’été, les socialistes ont tenté de surmonter leurs divergences, trois mois après l’accord qui a donné naissance à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), très critiquée. par les opposants au premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Dans son discours de clôture samedi 27 août, le député de Seine-et-Marne a appelé les responsables du parti et les militants à “se remettre de ce moment”. “C’est derrière nous. Les sondages ont parlé”, s’est-il exclamé devant quelques centaines de personnes, reconnaissant toutefois que cet accord pouvait être un “traumatisme” pour les fédérations qui ont dû retirer leurs candidats aux législatives au profit de leurs partenaires de l’alliance. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Le Parti socialiste toujours divisé sur l’alliance avec le Nupes
Le premier secrétaire s’adresse alors à ses adversaires, appelant à « l’unité » : « Qui d’entre nous peut sérieusement proposer de revenir ? Pour faire quoi ? Si non (salle de réunion) avec le reste de la gauche, alors avec qui ? S’il n’y a pas d’alternative, nous devons maintenant nous unir. »

Pour Carole Delga, “le tour est passé”

Pour montrer cette “nouvelle page” qu’il réclame, M. Faure s’est présenté vendredi avec l’une des plus farouches opposantes au Nupes, la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga. S’il entretient une “différence dans l’analyse en termes de portée et de contenu” du Nupes, l’élu qui a vu M. Faure à deux reprises en juillet a estimé devant des journalistes que “la série est terminée”. “J’ai toujours été au PS, je n’ai jamais dit que je quittais le PS”, a-t-il également précisé. Dans une allocution devant les élus socialistes vendredi, Mme Delga a toutefois tenu à pointer sa différence avec la méthode de casser les électeurs “révolutionnaires”. Se plaçant à gauche “de l’action, de la proposition et de la solution”, Mme Delga s’en est prise dans son discours à “la gauche du slogan (…) et du conflit permanent”. Il s’est également opposé à une liste commune pour les Européens proposée par le député “révolutionnaire” Manuel Bompard. « Le projet européen de Melençon n’est pas l’œuvre de socialistes », selon elle. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés LFI, PS, EELV… Après la séquence électorale unique du printemps, les questions d’identité refont surface à gauche

Proposition du PEE pour la taxation des bénéfices excédentaires

“Les conflits laissent des traces”, a reconnu Olivier Faure samedi matin. Cependant, selon lui, les élections législatives ont prouvé la validité de cet accord. “Les dissidents [socialistes à la Nupes] ont été durement battus, le PC a gardé ses députés, les écologistes ont gagné un groupe, le PS a un groupe largement renouvelé, les rebelles ont 75 députés », a-t-il affirmé. Critiqué pour avoir “affaibli l’identité du Parti socialiste” en s’alliant notamment à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, M. Faure a cette fois pris l’initiative de proposer “à tous les députés des Nupes de table au début de la législature terme” projet de référendum d’initiative commune sur la taxation des plus-values. Il vous reste 48,37% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.