Appel à l’unité avant une conférence de clarification. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a estimé samedi 27 août qu’il était temps de “tourner la page” sur les divisions internes provoquées par l’alliance avec le Nupes, alors que ses adversaires s’organisent pour le prochain congrès. S’exprimant depuis l’université d’été du parti à Blois, Olivier Faure a estimé qu’il était “logique que l’affrontement laisse des traces” après les désaccords exprimés sur l’alliance scellée entre LFI, EELV et PCF lors des législatives. Cependant, “le moment est venu de surmonter ce conflit”, a-t-il souligné, déplorant que “certains cherchent à le préserver et organisent un débat d’arrière-garde au Congrès”. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Le Parti socialiste toujours divisé sur l’alliance avec le Nupes

Absents notables

Après le fiasco présidentiel, l’accord Nupes sur les élections législatives a permis au PS de sauver la mise et de conserver un groupe de trente et un députés, loin derrière les soixante-dix-sept députés de LFI. L’enjeu de l’université d’été, qui s’est ouverte vendredi à Blois, est de reconstruire un “nouveau PS” en se réconciliant avec les responsables du parti qui avaient dénoncé cette alliance. Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a ainsi affiché sa volonté de “défendre le collectif” et de présenter un front uni avec le premier secrétaire, Olivier Faure. Plusieurs des principaux opposants à l’alliance étaient en revanche absents de Blois, comme l’ancien président François Hollande, qui prépare un nouveau livre, l’ancien ministre Stéphane le Foll, qui a réuni les anti-Nupes en juillet dans la Sarthe. , ou l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS après l’alliance avec LFI. Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Le “peuple de gauche”, un ensemble cohérent sur le fond mais divisé sur la forme
Les opposants hostiles à l’accord avec LFI commencent à se rassembler pour la future conférence. La chef de file du courant minoritaire, la maire de Volks-en-Velin, Hélène Jofrois, a confirmé qu’elle va mener à bien un plan pour “refonder le parti” et discuter “avec toutes les sensibilités du parti” pour “unifier celles et ceux qui portent la même vision d’un PS central”. « Pourrait-il se résumer à autre chose qu’à Faure ? C’est possible”, a admis devant la presse l’ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

Les élections européennes en vue

A la discussion de clarification s’est ajoutée celle des sanctions contre les cadres du parti qui ont été suspendus parce qu’ils se sont présentés aux élections législatives contre les candidats investis par les Nupes. A ce sujet, Olivier Faure dit “pour que personne n’imagine qu’il n’y a pas de sanctions du tout”, quand ses adversaires demandent l’arrêt des poursuites. Les sanctions définitives seront prononcées par la Commission nationale des conflits. Un autre débat animé est celui entourant la prochaine élection. Le représentant du Parti socialiste (PS), Pierre Jouvet, a prôné samedi la candidature de l’ensemble de la “gauche unie” aux élections présidentielles de 2027. S’adressant à France Inter, il a prévenu : “Nous sommes devant la dernière gare avant la désert, la prochaine victoire sera sans doute le Rassemblement national et Marine Le Pen si on ne fait rien. » Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans la Loire : « Pourquoi le Rassemblement national devrait-il nous faire peur ? »
M. Jouvet, qui avait participé avant les élections législatives aux négociations fondatrices de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), n’écarte pas l’idée de poursuivre cette alliance pour les élections européennes de 2024, mais une campagne électorale. accord est avant tout une discussion sérieuse », a-t-il déclaré. “Tout le monde connaît nos différences et tout le monde sait que notamment avec La France insoumise, mais aussi avec le Parti communiste, nous avons des différences fondamentales dans l’approche européenne. Si on discute, et on a plus d’un an pour le faire, et qu’on voit qu’on a un plan commun au niveau européen (…), pourquoi pas. » Lire aussi : Article destiné à nos abonnés LFI, PS, EELV… Après la séquence électorale unique du printemps, les questions d’identité refont surface à gauche
Le monde avec l’AFP