Iris avait 15 ans et Warren 17 ans lorsqu’une ambulance privée intervenue les a percutés peu après 18 heures lundi au 5 quai du Maréchal-Joffre à Lyon IIe arrondissement. Ils circulaient sur un seul scooter dans une voie réservée aux bus et aux deux-roues non classés. “Je suis bouleversée, cet événement est traumatisant”, a déclaré à l’AFP Françoise, 77 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille. “Cet accident relance le débat autour du partage de la circulation entre voitures et deux-roues”, a-t-il poursuivi iris à la main partagés par les organisateurs de la marche blanche dont le départ était de la place Bellecour. L’émotion à l’arrivée du cortège Quai Maréchal Joffre où s’est produit le drame. les marcheurs déposent des fleurs et des portraits d’Iris et Warren pic.twitter.com/oZ7bAgo1Hw — Lyon Mag (@lyonmag) 27 août 2022 “Il y a des mesures à prendre, il ne faut pas attendre que ça se reproduise”, accuse Pascal Najar, 49 ans, en recherche d’emploi. En tête du cortège : des amis d’Iris et de Warren, certains en larmes, d’autres essayant de contenir leur émotion. Derrière eux, 600 personnes, selon la préfecture, remplies de fleurs, de photos des deux adolescents et de ballons qui seront lâchés dans le ciel une fois arrivés sur les lieux du drame. Une marche blanche est en cours à Lyon en mémoire d’Iris, 15 ans, et Warren, 17 ans, décédés lundi en scooter après avoir été percutés par une ambulance privée. pic.twitter.com/FUt8p3FaC7 – Pierre Chemel (@pierrec Hemel) 27 août 2022 Certains ne peuvent cacher leur colère. Le chauffeur ambulancier, récidiviste des infractions routières, avait un permis probatoire sur 2 points sur 8 après avoir été suspendu. Il a été inculpé et placé en garde à vue mercredi “avec interdiction particulière de conduire tout véhicule terrestre à moteur”, selon le parquet. “Ça me révolte, je me demande pourquoi quelqu’un qui est sur la route toute la journée pourrait n’avoir que deux points sur son permis et encore pratiquer”, a fustigé Christelle L., agent hospitalier de 52 ans, serrant un bouquet de roses blanches. Rappelant qu’il avait mis en place une limitation de vitesse à 30 km/h à Lyon en mars, le maire de la ville, Grégory Doucet, a de son côté déclaré à France Info qu’il envisageait “des mesures concrètes qui pourraient être prises pour éviter à l’avenir ce genre de malheur”. Pour Jacques Senges, 80 ans, un retraité qui habite près du lieu du drame “tout le monde roule trop vite à Lyon et il y a de plus en plus d’accidents”. Depuis 2019 (hors 2022), il y a eu 13 accidents mortels impliquant des véhicules à deux roues dans le département (10 vélos, 2 vélos à assistance électrique et 1 trottinette électrique), de la préfecture du Rhône.