Posté à 8h00
Dominique Tardif La Presse
J’étais un héros, Sophie Bienvenu
j’étais un héros Sophie tu es la bienvenue Le cheval d’août (20 septembre) Un jour, sûrement, un étudiant en littérature rédigera un mémoire de maîtrise sur la place des animaux dans l’œuvre de Sophie Bienvenu. Le chien de Mathieu dans Chercher Sam est, avec Cléo dans La guerre des tuques, l’un des canidés les plus mémorables de l’histoire de la fiction québécoise. Mais cette fois c’est un chat que l’auteur du roman Et au pire, on épousera à côté d’Yvan, un alcoolique qui reçoit un diagnostic irréversible, le mec qui accouche d’une série de questions existentielles.
Augustino ou les Lumières, Marie-Claire Blais
Augustin ou les Lumières Marie-Claire Blais Boréal (27 septembre) Lorsqu’elle nous a quittés le 30 novembre 2021, Marie-Claire Blais travaillait sur un nouveau roman dans lequel elle faisait revivre le personnage d’Augustino, vu pour la dernière fois dans l’époque tortionnaire Naissance de Rebecca en 2008. Cette auteure, pour qui Littérature ne suffira pas à détourner le monde de ses ténèbres, vit désormais en Inde, parmi les lépreux. Extrait posthume d’une centaine de pages, cet ouvrage marque la véritable fin du cycle monumental de Soifs.
Quand vient l’aube, Dominique Fortier
Quand se lèvera-t-il ? Dominique Fortier Alto (27 septembre) “Mais depuis des mois je suis occupé par la colère, rien d’autre, peut-être parce que je pleure non seulement sa mort mais aussi sa vie”, écrit Dominique Fortier dans ces carnets écrits la nuit, l’été après le départ de son père. Étonnamment, les premières pages de When Will the Dawn Come suggèrent que ce témoignage forcément trop familier est, comme les villes de papier, l’œuvre d’une grande lectrice, sauf que ce sont ses souvenirs, pas ceux d’Emily Dickinson. , qu’elle soumet cette fois à la vision sensible de son regard.
Femme Rivière, Anaïs Barbeau-Lavalette
femme de rivière Anaïs Barbeau-Lavalette Marchand de feuilles (octobre) Il y a eu Femme forêt, l’an dernier, et, bien sûr, La femme qui fuit, en 2015. Vient maintenant Femme rivière au cœur d’un automne florissant pour la très prolifique Anaïs Barbeau-Lavalette, qui présentera en novembre au Cinémania le film festival son adaptation au grand écran de White Dog de Romain Gary. Ce nouveau roman, qui se déroule sur la côte, “porte sur ses ailes l’audace de toutes les femmes qui ont décidé d’écrire leur désir”, promet-on.
On tombe tous, Juliana Léveillé-Trudel
Nous tombons tous Juliana Léveillé-Trudel Le peuple (4 octobre) Avec Nirliit, son premier roman après traduction en plusieurs langues, Juliana Léveillé-Trudel signe l’une des plus brillantes entrées littéraires de 2015. Elle poursuit là où elle s’était arrêtée dans On a tout l’automne, tandis qu’une jeune femme de Noto renoue avec le Nunavik, deux ans après, il y enseigne et quelques leçons d’inuktitut plus tard. Sa mission cette fois ? Donner des ateliers de poésie à des enfants devenus adolescents qu’elle a toujours portés dans son cœur.
Sanatorium des écrivains, Suzanne Myre
Le sanatorium des écrivains Suzanne Myré En ce moment (11 octobre) Christian est dans la même situation que tant de romanciers après la publication de son premier livre : déçu que son travail, au lieu de changer la face du monde, n’ait obtenu que trois étoiles dans le journal local et meilleure chance la prochaine fois, scribe. Aigri, il s’inscrit à une retraite pour écrivains sans inspiration dans un sanatorium d’écrivains, une affaire pleine de l’humour doucement cynique de Suzanne Myre, qui revient après quatre ans d’absence et souhaite plus de trois étoiles.
Un homme et ses chiens, Marc Seguin
Un homme et ses chiens Marc Séguin Leméac (12 octobre) Bien qu’il n’ait jamais signé d’autoportrait à proprement parler, Marc Séguin imagine souvent des personnages dont les principales caractéristiques (la franchise, la promiscuité, la soif inextinguible de liberté) aliènent étrangement un certain peintre et chasseur. Ce sixième roman rentre, au moins en un coup d’œil, dans cette catégorie, racontant la difficulté d’aimer un narrateur pour qui il est « impossible de résister, six mois par an, à l’appel du grand air ». ainsi que les “bêtes dures et mourantes”.
Montréal-Nord, Mariana Mazza
Montréal-Nord Marianne Mazza Québec Amérique (12 octobre) Pas assez pour faire la une des journaux, me direz-vous, mais quel punch Mariana Mazza a ! « Je suis né au Canada grâce à l’alcool » : c’est la dernière phrase – crochet efficace, n’est-ce pas ? – du chapitre d’ouverture de Montréal-Nord, sa première histoire du nom de son quartier d’enfance. L’actrice comique, qui a révélé cet été au lecteur avisé qu’elle est dans ses colonnes littéraires dans Bonsoir bonsoir !, dresse le décor brut et coloré de ses premières.
Apéritifs et mésaventures d’une déchiqueteuse, Marie-Renée Lavois
Boissons et pots-de-vin d’un tupperware Marie-René Lavoisier XYZ (12 octobre) Après de longues et tranquilles années de mariage, Diane a appris dans ses aventures passées à embrasser généreusement les joies de la liberté. Elle choisit à nouveau sa liberté dans ce dernier tome de la populaire trilogie de Marie-Renée Lavoie (la suite d’Autopsie d’une femme plate et Diane demande un recomptage) en quittant son emploi dans une école primaire pour devenir “responsable de la synergie des professionnels et équipes digitales d’une grande entreprise. Constat : les adultes agissent plus comme des enfants que comme des enfants eux-mêmes.
J’étais juste à côté, Patrick Nicol
j’étais juste à côté Patrick Nicolas Le quartier-maître (12 octobre) « La nostalgie attend les intellectuels, mais est-ce défendable ? A quel passé, à quel héritage peut-elle prétendre ? demande quelqu’un à Pierre, enseignant au cégep et alter ego de Patrick Nicol. Situé dans un Québec qui, entre le printemps érable et la pandémie de la COVID-19, aura bien changé, ce dixième roman rappelle combien peu d’écrivains en savent autant que prétend parler l’auteur de La nageuse au milieu du lac. vie quotidienne, pour mieux cerner les miasmes qui plombent l’esprit du temps.
Le monde retombera sur toi, Jean-Simon DesRochers
Le monde se rabattra sur toi Jean-Simon DesRochers Boréal (18 octobre) Avec Canicule des pauvres (2009), Jean-Simon DesRochers devient d’emblée l’un des maîtres québécois du roman choral, où foisonnent personnages terre à terre et occasions fertiles. L’auteur passe des Herbes Rouges, où toutes ses oeuvres ont été publiées à ce jour, au Boréal avec ce septième roman, qui semble renouer avec son amour des histoires entrelacées, et qui mettra en scène à la fois des adolescentes québécoises, des joueuses de hockey finlandaises, un militant écologiste coréen et un cafetier parisien.
La reine de rien, Geneviève Petersen
La reine du rien Geneviève Petersen Stanke (2 novembre) Voici sans doute le retour tant attendu de cette rentrée littéraire, celle de Geneviève Pettersen, qui, après le succès magique de La Déesse du sapin (2014), s’est beaucoup consacrée à sa vie de communicante, d’animatrice sur QUB Radio. et chroniqueur au Journal de Montréal. Un retour attendu, donc, d’autant plus qu’on retrouve dans La Reine de rien l’implacable Catherine de son premier roman, aujourd’hui adulte, lorsqu’elle divorce du père de ses enfants et tente de s’affranchir de ces métiers ordinaires que sont (parfois) le couple. et la maternité.