“Je reviendrai à Alger, après Oran, pour saluer le président Tebboune et les ministres algériens et signer une “déclaration commune sur un partenariat renouvelé et ambitieux”. On l’a décidé hier et dans la nuit, parce que ça va bien avec l’excitation du moment”, s’est réjoui Emmanuel Macron, vendredi 26 août, lors d’un discours qu’il a prononcé devant la communauté française d’Alger. En visite à Oran, deuxième ville du pays, samedi 27 août, le président français fera une nouvelle escale dans la capitale algérienne avant de revenir.
Emmanuel Macron aura rencontré à trois reprises Abdelmadjid Tebboune, ils ont échangé jusqu’au bout de la nuit et cultivé leur proximité. Jamais les présidents français et algérien ne se sont autant vus en si peu de temps. Un ancien diplomate algérien dit qu’il faut remonter aux années 1980 et à la relation entre Chadli Bendjedid et François Mitterrand pour se souvenir de tant de bonne humeur.
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Flash dans la casserole, après tant d’approches et de brouilles qui jalonnent les relations entre Paris et l’Algérie, ou “un nouveau pacte tourné vers l’avenir et la jeunesse”, comme l’espère Emmanuel Macron ?
Succès diplomatique
Au terme de cette visite qui se voulait « amicale » sinon officielle, le président français peut se targuer d’avoir remporté un succès diplomatique, pourtant symbolique, au cœur de la nuit des 25 et 26 août, après un dîner avec son homologue algérien. Un “partenariat renouvelé”, s’est-il félicité vendredi, après avoir “erré” dans le cimetière européen de Saint-Eugène à Alger. Ce lieu, où le temps s’est arrêté au siècle dernier, conserve, le long des caveaux familiaux et des tombes des soldats des armées d’Afrique, le souvenir de cent trente ans de colonisation.
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Dans ce cimetière inauguré en 1836, qui s’étend sur quinze hectares et où seront enterrées près de 135 000 personnes, Emmanuel Macron espérait se recueillir en présence du grand rabbin de France, Haïm Korsia, pour la première fois sur le territoire de l’Algérie indépendante et d’un a annoncé le point culminant de son voyage. Mais quelques heures avant de monter dans l’avion, ce dernier a annulé sa visite, précisant qu’il avait été testé positif au Covid-19. Le président français s’est enfin réuni en présence des ministres de l’Economie, des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur qui l’accompagnaient.
Depuis son arrivée, le chef de l’Etat s’est efforcé de remettre la question commémorative au centre des discussions d’une visite où les dossiers difficiles, voire difficiles, ne manquent pas. Au-delà de la mémoire, il y a l’épineuse question des visas ou de l’approvisionnement énergétique de l’Europe à l’heure où les pénuries menacent ses économies.
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