CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Après qu’un journaliste de “Chained Duck” ait découvert que son journal employait une femme qu’il ne connaissait pas depuis 20 ans, il a porté plainte, craignant d’être en présence d’un faux travail (photo prise le 1er février 2017 à l’époque des faux boulots du couple affaire Fillon). TYPE – Tourbillon dans l’étang. Ce vendredi 26 août, nos confrères du Monde et de France Inter révèlent que les enquêteurs du parquet de Paris s’intéressent de très près ces jours-ci aux affaires du Canard enchaîné, et ce après la plainte déposée par un journaliste de l’hebdomadaire. Ce dernier, Christophe Nobili, s’est en effet rendu compte que son journal employait depuis vingt ans une personne qu’il n’avait jamais rencontrée. Elle est en réalité la compagne d’un ancien dessinateur historique de Papia, et de sérieux doutes sont émis sur la réalité des missions qu’elle aurait remplies durant ces vingt années. A la clé, si les soupçons d’emploi fictif se confirmaient, des dégâts estimés à trois millions d’euros.
Remplacement “précoce” sur le plateau
Christophe Nobili, qui s’est surtout occupé de démasquer les emplois fictifs du couple Fillon, les manipulations financières de l’humoriste Dieudonné ou les affaires de groupes industriels comme Bolloré et Bouygues, a ainsi découvert par hasard qu’une femme qu’il ne connaissait pas avait une carte de presse au nom du Canard enchaîné. Et qu’elle est donc l’épouse d’une référence locale : le dessinateur André Escaro, 94 ans, qui travaillait depuis 1959 et appartenait jusqu’en juin au conseil d’administration du journal. Lorsqu’il a été remplacé, précise France Inter “de manière opportuniste”, un mois s’était écoulé depuis le dépôt de la plainte. Et il avait commencé à faire du bruit dans les rédactions d’une vingtaine de journalistes permanents. Nos confrères précisent que l’enquête préliminaire a commencé rapidement au printemps et que les premières audiences ont eu lieu au début de l’été. Selon Le Monde, la direction du journal n’est toutefois pas l’une des premières à être interpellée, le directeur de l’hebdomadaire, Nicolas Brimo, assurant qu’il ne connaît “ni la date ni l’objet” de la plainte . À voir aussi sur HuffPost : Le couple Fillon fait appel après leur condamnation pour « Penelope’s Gate » Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.