L’ISS orbite autour de la Terre à 400 km, tandis que Gateway orbitera autour de la Lune environ 1 000 fois plus loin, à 400 000 km de la Terre, explique Stéphane Desjardins, chef de projet, exploration spatiale à l’ASC. Gateway servira de rampe de lancement pour les missions habitées et robotiques vers la Lune, de laboratoire scientifique et technologique, ainsi que de poste de transit et de centre de contrôle pour les missions lunaires. À terme, il pourrait devenir la rampe de lancement des missions martiennes. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? La station pourra accueillir jusqu’à quatre astronautes. La passerelle ne sera pas habitée en permanence comme l’ISS. Les astronautes ne seront là que quelques mois par an selon les missions, note Stéphane Desjardins. La NASA prévoit actuellement au moins une mission habitée par an vers l’orbiteur où les astronautes peuvent rester jusqu’à trois mois. Vue d’artiste de ce à quoi ressemblerait la station lunaire Gateway, montrant le Canadarm3 et la capsule Orion. Photo : NASA Pour cette raison, la robotique prendra une place prépondérante. Le Canada fournit au programme le Canadarm3, la troisième version de son bras robotisé qui sera désormais intelligent, lui permettant de fonctionner de manière beaucoup plus autonome. “Toute la maintenance, la réparation et l’inspection de la station Gateway, même les expériences scientifiques, seront effectuées par le système robotique intelligent. » — Une citation de Stéphane Desjardins, ASC Le Canadarm3 a deux flèches, une grande de 8,5 m de long et une plus petite beaucoup plus agile. Vue d’artiste du Canadarm3. Photo : NASA/ESA Il peut même prendre certaines décisions lorsqu’il n’est pas contrôlé par l’équipage. Non seulement le Canadarm3 assurera sa propre maintenance, mais il pourra aussi se réparer lui-même, s’enthousiasme M. Desjardins, qui ajoute que l’intelligence artificielle est intégrée à la conception du logiciel. De plus, le grand bras pourra attraper des vaisseaux spatiaux ou déplacer des unités de la station dans l’espace, tandis que le petit pourra déplacer des équipements et des outils autour de la station. Le mouvement du Canadarm3 sera rendu possible par un système de plusieurs dizaines de bornes, des interfaces mécaniques également conçues et fabriquées au Canada, qui seront expédiées avec les premières unités en 2024. Vue d’artiste du Canadarm3 à bord de la station Gateway Photo : NASA/CSA Ces interfaces mécaniques électrifiées permettront au Canadarm3 de se positionner pour remplir ses fonctions. Il pourra passer d’un terminal à l’autre en s’attachant à l’un et en se détachant de l’autre. Un peu comme un idiot grimperait sur une échelle. Les plans actuels prévoient que le Canadaarm sera livré à la station en 2027, mais le calendrier pourrait changer. Contrairement aux versions précédentes, le Canadarm3 sera entièrement sous contrôle canadien, précise M. Desjardins.