Le “canard enchaîné” dans le collimateur de la justice. En effet, l’hebdomadaire satirique est la cible d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour “abus de biens sociaux” et “recels”, selon les informations de France Inter. Le journal est soupçonné d’emploi fictif, suite à une plainte d’un de ses journalistes.
Quelle est la source de la plainte ?
Il s’agit de Christophe Nobili, journaliste au Canard depuis quinze ans. C’est ce même journaliste qui avait lâché l’affaire des emplois fictifs du couple Fillon, en 2017, dans le cadre de “Canard enchaîné”, comme le rappelle franceinfo. Selon les informations du Monde, le rédacteur en chef a des raisons de croire que la compagne d’un des dessinateurs historiques du journal, qui fut longtemps administrateur, aurait bénéficié d’un emploi fictif d’une vingtaine d’années. Le journaliste a même découvert dans l’équipe du journal, composée d’une vingtaine de personnes, un employé qu’il ne connaissait pas, dont le communiqué est lié au journal satirique. L’employé en question n’est autre que son collègue dessinateur André Escaro, 94 ans aujourd’hui, signature historique du journal depuis 1959 et membre du conseil d’administration du journal jusqu’à l’été dernier. S’il a longtemps hésité à dénoncer ces événements, Christophe Nobili a finalement porté plainte le 10 mai en qualité de lanceur d’alerte. La police de la brigade financière de Paris a ouvert son enquête sur ces soupçons d’emploi fictif depuis vingt ans avec un préjudice estimé à trois millions d’euros, rappelle franceinfo.