Quel niveau d’inflation ?
“L’inflation n’a pas fait de pause en juillet/août”, rapporte NielsenIQ, qui note une hausse du prix moyen des biens dits de consommation – ceux régulièrement achetés par les ménages dans les supermarchés – de 6,6% en août. “Une perspective d’inflation de +10% jusqu’à fin 2022 se confirme”, note NielsenIQ, selon qui toutes les catégories de produits se sont vendues en août à un prix plus élevé que l’an dernier. Un autre spécialiste de la mesure des prix des supermarchés, l’IRI, a calculé pour sa part la hausse des prix des produits de grande consommation et des produits frais en août dans un baromètre publié jeudi par le média spécialisé LSA.
Quels produits ont le plus augmenté ?
Les catégories de produits dont les prix ont le plus augmenté sont la viande, la volaille et la charcuterie, avec une hausse de 24,5 %, les pâtes (+18,3 %), les serviettes (+16 %), l’huile (+15,7 %), le beurre, la margarine et crème fraîche (+13%). Les produits haut de gamme et dits “de marque distributeur”, qui sont créés par les marques qui les commercialisent, ont vu leurs prix augmenter de plus de trois points de pourcentage de plus que les produits de marque nationale, note encore NielsenIQ. En effet, le coût de production et des matières premières agricoles, fortement inflationniste à partir de mi-2021, représente une part plus importante de leur prix par rapport à la marque nationale, où les coûts de commercialisation sont plus élevés. Le panéliste note que “les catégories d’été sont probablement moins affectées par l’inflation que la moyenne”. Par exemple, les prix des glaces ont augmenté de 2,53 % entre juin et août, la bière de 1,87 % et les insecticides de 1,25 %.
Quel impact sur les ménages ?
En juin, l’Observatoire de l’inflation du magazine 60 millions de consommateurs, dont l’institut NielsenIQ est partenaire, estimait l’impact de ces hausses de prix de 7 % à 30 € de dépenses supplémentaires par ménage et par mois. Pour y faire face, les consommateurs descendent, se privent de certains produits considérés comme moins prioritaires ou se tournent vers des marques perçues comme étant les plus offrantes sur le prix. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a déclaré mercredi à France 5 qu’”il ne faut pas s’attendre à une amélioration sur le front de l’inflation avant le début de 2023″.