Depuis la mi-mai, la Turquie, membre de l’Alliance atlantique, a bloqué ce processus, accusant les deux pays de protéger les combattants kurdes, qu’Ankara considère comme des terroristes. Au lendemain de la signature du mémorandum ouvrant l’accès de l’OTAN aux deux nations nordiques, la Turquie leur a demandé d’extrader trente-trois personnes qu’elle considère comme des terroristes. Chemin faisant, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué une « promesse faite par la Suède » concernant l’extradition de « 73 terroristes ». Le mémorandum signé fin juin annonçait simplement que “la Finlande et la Suède répondront aux demandes d’extradition” formulées par Ankara, sans donner de précisions. A ce jour, vingt-trois Etats membres de l’OTAN – sur trente – ont ratifié la demande d’adhésion des deux pays nordiques. Sur les sept pays restants – Espagne, Portugal, Grèce, Slovaquie, République tchèque, Hongrie et Turquie – seul ce dernier a exprimé son opposition. Stockholm et Helsinki ont abandonné leur politique traditionnelle de rester à l’écart des alliances militaires en annonçant leur désir de rejoindre l’OTAN après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.