C’est bientôt la fin de l’été, la rentrée… Et l’arrivée d’une nouvelle vague d’infection au Covid ? La question se pose avec le retour des enfants en classe et les fenêtres des écoles ou des bureaux qui resteront progressivement fermées tant les températures devraient baisser.

Même si le dernier bulletin de Santé publique France note que la circulation du virus “a continué de ralentir, mais de façon moins sensible par rapport aux semaines précédentes et un taux d’incidence qui est resté supérieur à 200/100.000”, le président du comité de veille et de prévision sanitaire risques, l’immunologue Brigitte Autran estime, rappelle 20 Minutes, que “le scénario le plus probable est celui du pic de l’épidémie à la rentrée”.

Alors, faut-il proposer à l’ensemble de la population française un nouveau rappel du vaccin contre le coronavirus à l’automne ? Données de réponse.

                1/ L’immunité collective diminue

Début 2022, le nombre de cas de Covid s’est envolé, tandis que des doses de rappel de vaccins contre ce virus continuaient d’être administrées. L’immunité collective est donc fortement augmentée. Mais elle décline avec le temps – et avec l’apparition de nouvelles variantes – comme le rappelle BFM TV : “En quatre à cinq mois, l’immunité s’affaiblit.” Si les plus de 60 ans, les personnes à la santé très fragile, les femmes enceintes et même l’environnement immédiat de ce public ou encore certains professionnels ont reçu une nouvelle dose de vaccin au début de l’été, une grande partie de la population n’est pas inquiète.

Pourtant, la reprise du travail, en cours et la baisse des températures attendue avec l’arrivée de l’automne, laissent présager une huitième vague d’infection au Covid-19.

                2/ Les nouvelles variantes sont arrivées

A cela s’ajoute la prévalence progressive de nouvelles variantes. Car, depuis les premiers cas de Covid-19, les variantes sud-africaine, anglaise, indienne (Delta) et plus récemment Omicron sont apparues. Et même cette dernière variante hautement contagieuse voit des sous-variantes essayer de prendre sa place en tant que forme dominante de Covid dans le monde. Ainsi 20 minutes rappelle que la sous-variante Omicron, BA.5 est dominante dans le monde mais commence à avoir de la concurrence, comme aux Etats-Unis avec BA.2.12.1. En Inde, c’est le BA.2.75 qui est apparu sans parvenir à précéder le BA.5. En Afrique et en Amérique du Sud, la situation est similaire à celle de l’Inde, mais avec la sous-variante BA.4.

Autant dire que l’épidémie de Covid est loin d’être terminée.

                3/ Côté vaccins, où en est-on ?

Car avant de savoir si nous serons tous incités à faire un rappel, la première question est de savoir s’il existe des vaccins efficaces contre ces nouvelles variantes. Les premiers vaccins reçus et toujours disponibles – à savoir Pfizer ou Moderna – sont moins efficaces contre Omicron et ses sous-variantes. Les deux laboratoires ont travaillé sur la question, et chacun a sorti un nouveau vaccin dit “bivalent”, qui attaque aussi bien le virus “d’origine” que la variante Omicron. Si le Royaume-Uni, par exemple, reçoit les premières doses du vaccin bivalent Moderna en septembre, explique Le Parisien, Pfizer-BioNTech a déposé cette semaine la demande d’autorisation auprès de l’agence américaine du médicament afin de pouvoir distribuer son vaccin à partir de septembre. également de l’autre côté de l’Atlantique. Qu’en est-il de l’Europe ? Tu devrais être plus patient. Ainsi, 20 Minutes note que « Pfizer-BioNTech prévoit de déposer sa demande d’autorisation auprès des autorités européennes à la fin de l’année (…) Si on ajoute la logistique, aurons-nous ces vaccins quand nous en aurons besoin ? pour empêcher la prochaine vague? Je ne suis pas sûr”.

                4/ Alors : vacciner ou ne pas vacciner ?

En février 2022, le conseil scientifique a évoqué la possibilité de cette nouvelle dose en octobre, rappelle Ouest France. Cependant, aucune décision politique n’a été prise récemment dans ce sens. La Haute Autorité de Santé elle-même considère qu’il est actuellement prématuré de proposer une dose de rappel à tous les Français. Lire aussi Doctolib : deux faux médecins visés par une enquête après avoir exercé librement sur la plateforme
Cela dit, il a déclaré à Ouest France : “Cette recommandation est susceptible d’évoluer en fonction de l’évolution de l’épidémie et des données disponibles.”
Reste la question des vaccins si la HAS recommande une nouvelle dose de rappel pour tous les Français. L’Europe aura-t-elle des vaccins bivalents à l’automne ? La France décidera-t-elle, si nécessaire, d’encourager un nouveau rappel sans vaccin bivalent ?