“Je pense qu’il faut arrêter complètement la chasse”, a déclaré Sandrine Rousseau le 22 février à France 2, à la suite du décès d’un randonneur abattu accidentellement par un jeune chasseur dans le Cantal. “Ce n’est pas un passe-temps d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils. Et en plus (…), le reste de la semaine, tu peux l’exhiber à sa femme. On a vu qu’un fémicide sur quatre est lié à la chasse des armes à feu », a déclaré l’ancien président du conseil politique du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot ; “Tous les chasseurs ne tuent pas leurs femmes”, a répondu le journaliste. “Pas heureusement (…) mais cela fait partie de cette violence inhérente à cette frange de la population qui croit que, sur son temps libre, on peut aller chaque semaine tuer des animaux en forêt aux dépens des promeneurs”, s’était disputé finaliste des primaires écologistes. “Ces propos sont scandaleux : elle n’aime pas la chasse, c’est son droit, mais partir de là pour faire des raccourcis médiatiques entre fémicide et chasse est extrêmement offensant”, a déclaré le président du FNC, Willy Schraen, dans le communiqué du procès. “Les chasseurs ne supportent pas qu’on ne soit pas d’accord avec eux”, a réagi jeudi Sandrine Rousseau devant des journalistes en marge des journées d’été des Verts à Grenoble. “La nature ne leur appartient pas. Nous irons à ce procès. Je viens de sortir un livre, Sortir de l’androcène (un néologisme signifiant l’âge des mâles), qu’ils le lisent”, a-t-il dit. Une première audience, pour constater et fixer le calendrier de la procédure, doit se tenir le 21 septembre devant la 17e chambre civile du tribunal de Paris.