Emmanuel Macron a estimé vendredi 26 août que la recherche de “vérité” et de “reconnaissance” était plus importante que le “repentir” sur les questions de la colonisation et de la guerre d’Algérie qui empoisonnent les relations entre Paris et l’Algérie. “J’entends souvent que, dans la question de la mémoire et dans la question franco-algérienne, on nous demande constamment de choisir entre l’orgueil et le repentir. Je veux la vérité, la reconnaissance, sinon on n’avancera jamais”, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à Alger au deuxième jour de sa visite en Algérie. Par ailleurs, il a effectué vendredi une longue visite au cimetière européen de Saint-Eugène, dans la banlieue d’Alger. Le président français et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont scellé jeudi leur réconciliation après des mois de brouille diplomatique, notamment sur la question de la colonisation française (1830-1962).

Réconciliation et méditation

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Sous un soleil radieux, M. Macron a d’abord déposé une gerbe devant le monument des “morts pour la France”, avant que la chorale de l’armée française ne chante La Marseillaise au cimetière central d’Alger à l’époque coloniale française. Le président français était accompagné du ministre de la Défense Sébastien Lecornou et de représentants d’associations d’anciens combattants. Ensuite, il s’est promené dans les différents secteurs du cimetière, accompagné du responsable algérien du site, parmi les pins et les cyprès, dans une ambiance paisible et recueillie. Il s’arrêta sur la place militaire puis longuement sur la place juive. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés A Alger, Emmanuel Macron exprime sa volonté de réconciliation
M. Macron s’est principalement réuni sur la tombe de l’acteur et réalisateur d’origine algérienne Roger Hanin, inhumé en 2015 sous une dalle de marbre très sobre. Il s’arrête ensuite devant un mémorial aux “trois frères, trois héros morts glorieusement pour la France” pendant la guerre 1914-1918 : Maurice, Léon et Paul Mayer. Le monde avec l’AFP