“La première consultation était payante, pour 10 €, les autres étaient gratuites… c’est une situation qu’il faut remettre en cause”: Philippe Cathala, président de l’ordre des médecins de l’Hérault réagit à “l’affaire Doctolib”, après Montpellier. Le parquet a ouvert une enquête pour “exercice illégal de la médecine” contre deux faux médecins, le médecin présumé David Kandat et Laura Smith, sa soi-disant mère porteuse, situés à Montpellier selon la plateforme de rencontre en ligne. Philippe Cathala est président de l’ordre des médecins de l’Hérault. Alertée par le comportement étrange de cette dernière, une psychiatre présumée consultée à distance pour son fils, une patiente a donné l’alerte, selon les révélations de la cellule d’investigation de Radio-France. Le parquet de Montpellier a ouvert une enquête après la plainte du patient, l’ordre des médecins a fait de même pour “exercice illégal de la médecine”. L’Ordre national des médecins a également été confisqué.

“Toujours répertorié sur d’autres sites”

Que s’est-il vraiment passé? « Nous avons été pris au dépourvu par la famille, alertée du comportement suspect du Dr Smith, qui s’est présenté comme le remplaçant du Dr Cantat avec qui il avait pris rendez-vous. “La famille qui a porté plainte nous a envoyé une fiche de soins datée de la veille, le 20 juin, ils voulaient savoir si ces médecins étaient bien inscrits. Ils nous ont dit qu’ils avaient prévenu Doctolib, sans retour de la plateforme”, explique Philippe Cathala. . L’ordre des médecins de l’Hérault précise d’emblée que les médecins ne sont pas inscrits sur ses listes. Lors de sa session plénière du 12 juillet, elle décidera alors de porter plainte également contre les faux médecins, pour “exercice illégal de la médecine”. Il a été fait référence au service régional de santé et au mandat national des médecins. Quelques jours plus tôt, le 5 juillet, le compte des médecins de l’Hérault avait été saisi par la plateforme Doctolib, qui disait avoir suspendu le compte des médecins le 29 juin, avant de le résilier le 4 juillet. L’ordonnance a également vérifié que l’adresse des charlatans, au 33 rue Frédéric Fabrèges à Montpellier, n’abritait pas de cabinet médical. En tapant les noms des deux médecins en ligne, vendredi 26 août, en fin de matinée, on tombe toujours sur cette adresse et le détail des conditions de prise en charge : domaine 1, 30 € pour 8 séances, 30 € pour la consultation de pédopsychiatrie , 60 € le bilan de détection des troubles du spectre autistique (TSA). “Les deux médecins sont toujours répertoriés sur d’autres sites”, s’étonne en effet Philippe Cathala, qui précise que l’ordre des médecins de l’Hérault avait été alerté depuis le 29 avril par un autre site de rencontre, Mesdocteurs.com, auprès duquel les pseudo-praticiens voulaient s’inscrire : “On leur a dit qu’ils ne s’étaient pas inscrits par ordre de l’Hérault.”

“Ces faux médecins sont des arnaqueurs”

Pour le président de l’Hérault, Doctolib n’a pas pris garde en ne réagissant qu’après coup : « Dire que Doctolib n’a pas fait son travail est un euphémisme. à l’ordre, en consultant le site internet de l’ordre national, également accessible aux particuliers ». Vous pouvez également demander au médecin le numéro RPPS (liste commune des professionnels de santé) qui figure toujours sur la feuille de soins.
Philippe Cathala insiste : “Ces faux médecins sont des imposteurs.”