La profession connaît une crise d’attractivité sans précédent, avec plus de 4 000 postes vacants cette année aux concours d’enseignants dans le pays, sur 27 300 postes ouverts dans les secteurs public et privé. « Il manque 1 % d’enseignants dans le primaire, 8 % dans le secondaire, c’est un peu excessif, je l’avoue volontiers, avait déclaré la veille le ministre de l’Éducation nationale, interrogé sur France 2. n’est pas la situation optimale, je vous l’avoue.” Face à la pénurie d’enseignants, le ministère de l’Éducation a progressivement augmenté le recours à ces enseignants non permanents. Leur nombre a presque doublé en 12 ans, première et deuxième année confondues. En 2008, il y avait 20 000 enseignants contractuels et ils représentaient 2,8 % des effectifs. Selon les derniers chiffres de 2020, ils sont désormais plus de 38 000 (plus de 5 % des enseignants). D’autres mesures ont été annoncées lors de cette conférence de presse. Les grandes classes de maternelle seront toutes éclatées en réseau d’éducation prioritaire “à la rentrée de septembre 2024”, précise Pap Ndiaye. “Aujourd’hui 75% des classes le sont”, a précisé le ministre. Les classes CP et CE1 sont déjà scindées en REP et REP+. En dehors des réseaux d’éducation prioritaire, “la quasi-totalité des grandes classes départementales, CP et CE1” sont limitées à 24 élèves. “140 collèges se sont engagés pour la rentrée de septembre 2022 à expérimenter deux heures supplémentaires de sport par semaine”, a également annoncé Pap Ndiaye. « Apprenons mieux et combattons la sédentarité », assure le ministre.