« Il vivait dans un immeuble à appartements à Pierrefonds. Les autorités de l’immigration envisagent maintenant de révoquer sa résidence permanente », indique la demande d’extradition du shérif Ishac-Sorial. L’homme de 41 ans a été arrêté jeudi par la Gendarmerie royale du Canada à la demande des autorités américaines. Pourtant, s’il semblait mener une vie ordonnée dans l’ouest de l’île de Montréal, il était recherché depuis plus d’une décennie dans l’Ohio, où il est accusé de lien avec la pornographie juvénile. En 2008, les enquêteurs ont découvert qu’un internaute avait explicitement téléchargé des vidéos d’enfants violés par des adultes. Grâce à leurs moyens technologiques, ils n’ont eu aucun mal à localiser Ishac-Sorial, qui vivait seul dans un petit appartement à Cleveland. Lors de son interrogatoire, le suspect n’a rien nié. Au lieu de cela, elle a essayé de prétendre qu’il n’y avait rien de mal à voir des enfants être abusés sexuellement. “Il a ajouté qu’il ne connaissait pas la loi américaine”, indique la demande d’extradition. Faux noms Ses excuses n’ont apparemment pas fonctionné car peu de temps après, il a été inculpé puis condamné pour pédopornographie. Cependant, il a demandé plus tard de modifier son plaidoyer, ce qui a été accordé. Et en échange d’une caution de 10 000 $, un juge a accepté de le libérer en attendant son procès, qui était prévu pour mai 2010. C’est alors qu’Ishac-Sorial est tombé sur leurs pieds. Et si les autorités américaines ne l’ont jamais retrouvé, c’est parce qu’il a réussi à venir s’installer au Québec. Le fait qu’il ait utilisé des variantes de son nom, comme Sherief Wafik Boules Ishac, l’a peut-être aidé à cacher son statut de fugitif. C’est ainsi qu’il a pu poursuivre le processus d’immigration, jusqu’à son arrestation jeudi. Au lieu de renvoyer Ishac-Sorial dans son Egypte natale, les Américains veulent qu’il fasse un détour dans leur pays pour le juger. Ishac-Sorial, qui a comparu en garde à vue devant un tribunal de Montréal, reviendra plus tard devant le tribunal pour de nouvelles procédures. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.