Mascotte / Getty Images Face à l’inflation, une petite commune de Seine-Maritime a pris la décision de supprimer alternativement entrée, fromage ou dessert dans les cantines (photo d’illustration prise à Stockholm en Suède). BLOAT – C’est du fromage OU un dessert. Alors que l’inflation s’invite dans le discours du président de la République Emmanuel Macron, qui a évoqué mercredi 24 août la “fin de l’abondance”, on la verra aussi à la rentrée dans les cantines de Caudebec-lès – Elbeuf, une petite ville sur la Seine-Maritime, au sud de Rouen. Comme le rapportent nos confrères de BFMTV, la mairie a en fait décidé de réduire les portions servies aux enfants plutôt que d’augmenter le prix des plateaux repas. Ainsi, selon les jours, les enfants devront parfois se passer de l’entrée, du fromage ou du dessert.
Un choix “économique” et “rationnel”
“On en a beaucoup parlé avec les parents d’élèves qui ont lu et avalisé cette proposition”, explique Laurent Bonnaterre, le maire Horizons de la commune, qui y voit aussi un moyen de lutter contre le gaspillage, à BFMTV. « Au cours de la discussion, nous nous sommes rendu compte que dans nos propres repas, nous ne faisions pas cinq ingrédients, alors nous sommes revenus à quelque chose de plus rationnel. C’est ce que confirment les parents interrogés par nos confrères qui comprennent le choix financier fait à Caudebec-lès-Elbeuf.
🍽 Inflation : dans une cantine scolaire de Seine-Maritime, les enfants devront choisir entre fromage et dessert…
— BFMTV (@BFMTV)
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En effet, comme le détaille le journal de la municipalité, le prestataire de restauration scolaire de la ville a annoncé une augmentation budgétaire de “32 000 € par an” en raison du climat économique actuel. Et les élus locaux choisissent donc cette réduction du plateau au lieu “d’augmenter le budget familial”, explique le journal municipal qui assure que ces aménagements “permettront également de maintenir la part de l’alimentation bio”.
Capture d’écran du magazine de Caudebec-lès-Elbeuf Dans le magazine de la ville de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), la municipalité défend le choix de réduire les portions servies aux enfants dans les cantines scolaires au coeur d’une période de inflation.
Capture d’écran du magazine Caudebec-lès-Elbeuf
Dans le magazine de la ville de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), la municipalité défend le choix de réduire les portions servies aux enfants dans les cantines scolaires au coeur d’une période d’inflation.
Le magazine apporte un autre argument au débat, à savoir la volonté de lutter contre le gaspillage alimentaire. “L’étude réalisée en mars dernier dans le restaurant municipal a montré que 21 kg de nourriture sont jetés par enfant et par an”, peut-on notamment lire.
Quelques critiques au niveau politique
Au sein de la classe politique, plusieurs personnalités ont exprimé leur indignation. Laure Lavalette, députée RN du VAR et représentante du groupe d’extrême droite à l’Assemblée nationale, dénonce notamment “l’échec total” de la politique d’Emmanuel Macron, symbolisé par la “fin de l’abondance et à l’école”.
Le collègue de Nupes de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, déplore le fait que les enfants soient obligés de “réduire leur repas, souvent le seul repas équilibré de la journée” et évoque la “honte” de demander la gratuité des repas scolaires. .
Dégoûter. En Seine-Maritime dans une cantine scolaire, les enfants auront le choix entre une entrée, du fromage et…
— Thomas Doors (@Doors_Thomas)
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Des classes sans professeurs et des élèves privés de repas complets…. Et à l’école, les enfants devront subir la “fin…
— Laure Lavalette (@LaureLavalette)
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Faim et abondance. Tests pour les enfants. Des milliards pour les puissants.
— Claire Lejeune ✌️ (@ClaireMLejeune)
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La question du prix des plateaux repas est très présente dans le contexte actuel, alors que la hausse des prix de l’énergie et l’Ukraine placent l’inflation au centre de la rentrée. Selon l’AMF, l’Association des maires de France, l’augmentation du prix de la cantine sera d’environ 10 à 20 centimètres par jour, et l’organisme assure que les communes feront un effort pour ne pas trop répercuter l’inflation. pour maintenir les ménages à faible revenu.
France Bleu cite également l’exemple du Conseil préfectoral de Côte-d’Or qui maintient le prix du disque à deux euros par jour pour les lycéens, sans répercuter les cinq millions d’euros de surcoût engendrés par l’inflation.
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