Publié à 16h05
Daniel Renaud La Presse
Dès jeudi après-midi, les effectifs de l’Équipe Éclipse augmenteront et les membres de cette unité spécialisée dans la surveillance des installations autorisées, la collecte de renseignements et les arrestations seront davantage présents sur le territoire montréalais, a confirmé une source à La Presse. D’autres sources nous ont également indiqué que le SPVM s’apprête à redéployer du personnel, ce qui pourrait éventuellement mener à la création, dans les prochains jours, d’une nouvelle équipe dédiée uniquement à la lutte contre la violence armée. Selon nos informations, ce nouveau peloton serait composé d’une cinquantaine de policiers, une information que la direction du département n’a pas voulu confirmer. “La réponse à la violence armée sera importante”, nous a-t-on simplement dit. Pour l’instant, le SPVM assumerait les coûts de ces nouveaux efforts, mais on nous dit que la directrice adjointe du SPVM, Sophie Roy, est actuellement en pourparlers avec la Ville de Montréal et le ministère de la Sécurité publique. Au bureau de la ministre Geneviève Guilbault, on nous a dit qu’aucune annonce n’était prévue jeudi. La Presse a également appris que des membres de l’escouade Éclipse participeront également à une importante opération de visibilité et de collecte de renseignements promue dans le cadre de la stratégie québécoise de lutte contre les armes à feu Centaur en fin de semaine. Plus de 100 policiers de la Sûreté du Québec, du SPVM, de la GRC, du Service de police de Laval, du Service de police de l’agglomération de Longueuil et de plusieurs autres corps policiers municipaux prendront part à cette opération qui sera menée sous la direction de la SQ , et qui se déroulera à Montréal, Couronne Nord et Sud, et ailleurs au Québec.
Les retraités à la rescousse
En entrevue jeudi matin avec La Presse, Sophie Roy n’a pas parlé de ces nouvelles mesures qui seront mises en place jeudi soir, mais a mentionné d’autres mesures à moyen et long terme visant à faire face à la violence armée qui secoue Montréal. . Cohortes de l’École nationale de police du Québec dédiées exclusivement au SPVM, rappel de policiers retraités, formation de nouvelles unités ou renforcement d’unités existantes. la direction du SPVM étudie diverses mesures pour faire face à la violence armée dans la ville. « Il est certain que ce qui se passe en ce moment sur l’île de Montréal est un énorme défi pour nous. Ce sont de nouveaux défis, donc de nouveaux moyens et de nouvelles façons de faire sont nécessaires. Nous avons formé un panel d’experts au SPVM, aux expertises variées, et je leur ai dit : « Il faut sortir des sentiers battus (hors des sentiers battus) », a déclaré Sophie Roy. Depuis plusieurs mois, la Fraternité de la police de Montréal dénonce le sous-effectif du SPVM. À cet égard, Mme Roy dit avoir contacté les autorités de la Ville de Montréal jeudi matin pour vérifier comment le rappel des policiers à la retraite pourrait être facilité. Celles-ci pourraient être révoquées “dans des circonstances particulières”, précise Mme Roy, comme pour certains services de sécurité, pour des projets spécifiques ou pour couvrir des absences dues aux vacances d’été. Selon elle, cependant, le rappel des policiers à la retraite ne pourrait pas vraiment se faire avant l’été 2023.
Recrutement
Le recrutement des policiers est aussi un problème pour le SPVM. Jeudi après-midi, Mme Roy devait également s’entretenir avec des responsables de l’Académie nationale de police du Québec pour étudier la possibilité de créer des cohortes de nouveaux candidats policiers exclusivement pour le SPVM ou d’augmenter le nombre de candidats policiers qui en bénéficieraient. Département. « Nous voulons voir comment nous pouvons augmenter le nombre de recrues pour le service de police. S’agiraient-ils de cohortes exclusives, de groupes supplémentaires à ajouter au vivier déjà existant de l’École nationale de police ? Cela reste à déterminer. L’ENPQ a une grande ouverture pour aider le SPVM. Ils sont conscients de la situation que nous vivons sur le territoire », a déclaré Mme Roy. Le directeur adjoint du SPVM n’a pas écarté la lutte contre la violence armée sur d’autres fronts, comme la lutte contre la fraude ou le blanchiment d’argent, en collaboration avec d’autres partenaires. “Il faut absolument s’attaquer au pouvoir d’achat des groupes criminels. Cela nécessite la collaboration de toutes les entités, et je ne parle pas seulement de la police, je parle aussi de la justice et de tous les partenaires qui travaillent avec la police. Les pensées sont faites. On ne peut pas rester avec le statu quo », a expliqué Mme Roy. “Nos policiers ont eu d’excellents résultats ces derniers mois, mais nous sommes inquiets de ce qui se passe sur le territoire, car cela affecte grandement le sentiment de sécurité de la population.” “C’est une priorité pour nous car c’est très personnel. Elle nous rassemble dans nos quartiers, proches de nos écoles, et de nos valeurs. La police prend tous les moyens. Ils sont dévoués, mais ils ont besoin du soutien de la population et d’être entendus. Ils n’abandonneront pas s’ils ressentent le soutien et l’apport de tous », a conclu Mme Roy. Avec la collaboration de Vincent Larouche Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 280-7000, poste 4918, écrivez à [email protected] ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.