“Nous avons vécu un épisode extraordinaire d’une violence rare, mais cela nous oblige à mettre en place les moyens pour pouvoir mieux prévenir”, a déclaré par téléphone à l’AFP le ministre des Affaires étrangères de la Mer Hervé Berville. Après avoir placé la Corse en alerte jaune aux orages le 17 août, Météo-France avait fait passer l’île en alerte orange quelques minutes avant que les rafales ne frappent la côte le lendemain vers 8h30. Très brutale et soudaine, la tempête avait causé d’énormes dégâts en quelques heures seulement et causé la mort de cinq personnes. Lire aussi : L’article s’adresse à nos abonnés Météo-France dans l’orage après les orages en Corse
En visite dans l’île jeudi, après avoir visité les lieux les plus touchés par ces tempêtes meurtrières comme Girolata (Corse-du-Sud) et Calvi (Haute-Corse), M. Berville a estimé nécessaire “de s’adapter aux conséquences du changement climatique, une meilleure prévention pour une meilleure protection de la population ».

Bouées en mer mi-2023

Le Cabinet avait, mercredi, acté de l’acquisition imminente de cinq bouées météorologiques pour “renforcer nos capacités de prévision”. Ces bouées seront en mer d’ici la mi-2023, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, expliquant qu’elles ont pris “du temps à construire”. Les bouées seront placées, en concertation avec les scientifiques et les agences maritimes, “ni trop près, ni trop loin des côtes corses”. Hervé Berville a également précisé que “l’Etat est prêt à accompagner la communauté corse pour renforcer la sécurité de la navigation et des infrastructures, notamment les ports et les postes d’amarrage”. Le but de ce déplacement était aussi de gérer l’urgence et d’évoquer “la question de l’évacuation des épaves, de leur stockage, de la lutte contre la pollution ou encore de la planification de la déconstruction de toutes ces épaves”, notamment à Girolata, la commune de Hosani, où de nombreux bateaux sont encore ancrés sur les rochers. Dans ce petit village de la côte ouest, accessible uniquement par la mer ou après une longue marche, des habitants lui ont fait part du sentiment d’abandon par les autorités. Une semaine après la tempête, le port reste fermé et la colonie, qui peine toujours à panser ses plaies, n’est toujours pas raccordée au réseau EDF. “Nous sommes dans une phase de diagnostic, de retour d’expérience. Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé”, a conclu M. Burville. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Catastrophes climatiques sur les rives de la Méditerranée, conséquences du réchauffement accéléré de la mer
Le monde avec l’AFP