Ces poursuites judiciaires, révélées par L’Obs, portent sur des propos tenus par Sandrine Rousseau le 22 février sur France 2, en pleine campagne présidentielle, à la suite du décès d’un randonneur abattu accidentellement par un jeune chasseur dans le Cantal.
Discours sur France 2
“Je pense qu’il faut arrêter complètement la chasse”, a déclaré Sandrine Rousseau, alors présidente du conseil politique du candidat écologiste Yannick Jadot. « Ce n’est pas un passe-temps d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils. Et d’ailleurs (…), le reste de la semaine, on peut aussi le pointer contre sa femme. Nous avons vu qu’un fémicide sur quatre est lié aux fusils de chasse. » “Tous les chasseurs ne tuent pas leurs femmes”, a répondu le journaliste. “Pas heureusement (…) mais cela fait partie de cette violence inhérente à cette catégorie de la population qui croit que, sur son temps libre, on peut aller chaque semaine tuer des animaux en forêt aux dépens des promeneurs”, la finaliste avait fait valoir écologiste primaire.
Une “humiliation” pour le FNC
Pour l’avocat de FNC, ces propos constituent une « humiliation » qui stigmatise les chasseurs et doivent être qualifiés de « faute intentionnelle grave » ayant causé « un préjudice moral » à tous les chasseurs. A ce titre, la FNC réclame 98 879 €, soit 10 centimes de réparation par chasseur (988 794 personnes ont validé leur permis au 30 juin, selon la FNC). “Ces propos sont scandaleux : elle n’aime pas la chasse, c’est son droit, mais aller de là faire des raccourcis dans les médias entre les féminicides et la chasse, c’est extrêmement offensant”, a justifié le président du FNC, Willy Schraen, auprès de l’AFP. Une première audience, pour constater et fixer le calendrier de la procédure, doit se tenir le 21 septembre devant la 17e chambre civile du tribunal de Paris.