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Le maire et le premier ministre François Legot ont juré hier de ne pas laisser Montréal entre les mains de criminels, au lendemain d’une journée particulièrement sanglante au cours de laquelle deux hommes ont été abattus en plein jour environ trente minutes après le début de la « pause ».
Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Trente minutes plus tôt, c’est le présumé trafiquant Maxime Lenoir qui est tombé sous les balles, à Rockland Centre, dans le secteur Mont-Royal.
“Nous ne permettrons pas, en tant que gouvernement, que Montréal devienne un champ de tir pour les gangs”, a écrit M. Lego sur Twitter.
Capture d’écran de Twitter
Le Premier ministre François Legot a tweeté en promettant de “rétablir l’ordre et de protéger les citoyens”.
Mme Plante a utilisé une formule similaire quelques heures plus tard lors d’une conférence de presse, déclarant que « Montréal ne va pas devenir un terrain de jeu pour les criminels ».
C’est que pour les deux meurtres de mardi, “tout porte à croire qu’il s’agissait d’un règlement de dizaines de crimes organisés”, souligne le maire. On ne va pas se le cacher, on a évité le pire. Il pourrait y avoir des victimes innocentes.”
Photo Agence QMI, Thierry Laforce
Mardi vers 13h30, Diego Fiorita, 50 ans, a été abattu à la Pizzeria Napoli, rue Saint-Denis.
“Le sentiment de sécurité est touché”, a déploré Mme Plante.
Pas d’annonce précise
Mais ni Mme Plante ni M. Legault n’avaient rien de concret à annoncer jusqu’à hier.
Lors d’une conférence de presse qui a débuté tardivement, la mairesse a indiqué qu’elle était en discussion avec les gouvernements du Québec et du Canada, ajoutant que des mesures “concrètes” seraient bientôt annoncées, notamment pour embaucher du personnel et augmenter les ressources financières.
Le Premier ministre a, pour sa part, promis que “nous ne lésinerons pas sur les moyens pour rétablir l’ordre et protéger les citoyens”.
Ajustement à Montréal
Selon Valérie Plante, un des problèmes est la difficulté de recruter des agents de la paix.
« Tous les corps policiers du Québec ont du mal à recruter et nous demandons une solution à la source, l’Académie nationale de police. Une solution adaptée à Montréal », a-t-il déclaré.
Le nombre de policiers à Montréal serait également réduit, si l’on en croit la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM).
Dans une lettre ouverte au maire lundi, Yves Francoeur, qui en est le président, a réclamé plus de recrutement, alors que le SPVM aurait 72 policiers de moins dans ses rangs qu’il y a 10 mois.
Au total, 4 338 policiers sont actifs aujourd’hui, alors que le plafond autorisé par le gouvernement est fixé à 4 802 policiers.
Présente avec le maire, la directrice par intérim du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sophie Roy, s’est fait demander s’il y avait suffisamment de policiers. Selon elle, il n’y a pas que la main-d’œuvre qui résoudra la situation.
« Je suis préoccupé par la fatigue, mentale et physique, de nos policiers au moment de poursuivre cette mission. Cela peut avoir un impact sur la santé de nos policiers, mais pour l’instant ils n’ont jamais baissé les bras”, a-t-il déclaré.
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