On imagine tellement sa frustration qu’hier encore, il confiait aux journalistes de L’Opinion son impatience à l’idée de vivre “un retour à [s]s’enracinent dans une sorte de miracle. Hélas, avant même la parution ce matin du journal, où le grand rabbin de France se réjouit en grosses lettres du “cadeau” que lui a fait Emmanuel Macron en l’invitant avec lui en Algérie parmi les membres de la délégation qui accompagnera le président. de la République lors du déplacement officiel de trois jours, Haïm Korsia a été testé positif au Covid-19. Tous les participants au voyage ont subi un test préliminaire, selon le protocole établi par l’Elysée. Il explique ce matin au Figaro, confirmant une information du RMC, qu’il est asymptomatique, mais n’a pas voulu prendre le risque de contaminer des membres de la délégation présidentielle ou certains des invités algériens et a donc préféré rester à Paris. Lire aussi Haïm Korsia : “La laïcité ne peut servir à instaurer une société athée” Haïm Korsia, bien sûr, ne cache pas qu’il est « déçu » : ce voyage devait être pour lui l’occasion de consolider les liens entre les Juifs français d’origine algérienne et le pays dans lequel ils ont leurs racines. Une visite était notamment prévue vendredi au cimetière Saint-Eugène d’Alger, pour examiner la question de la coopération entre la France et l’Algérie pour l’entretien des tombes des familles juives. Dans L’Opinion, Haïm Korsia précise que le Consistoire comptait environ soixante mille. Avant la guerre d’Algérie, il y avait encore 250 000 Juifs vivant en Algérie : tous ont quitté le pays dans les années suivantes. Les parents de Haïm Korsia, originaires d’Oran et de Tlemcen, ont également posé leurs valises à cette époque, peu avant sa naissance. Lire aussi Le grand rabbin de France essuyé de violentes critiques pour sa présence avec Macron en Algérie L’entourage du grand rabbin de France dément catégoriquement au Figaro tout lien entre l’annulation de sa visite et la polémique qu’il a suscitée en Algérie à l’annonce de sa venue parmi les membres de la délégation. Certains milieux proches de la mouvance politique des Frères musulmans n’ont pas caché leur hostilité à son égard, comme le Mouvement de la société pour la paix (MSP), dont le président a publié le 23 août un texte dénonçant la confusion entre politique et religion causée par l’arrivée de Haïm Korsia au côté d’Emmanuel Macron. Une partie de l’islam politique algérien considère le grand rabbin de France comme un relais du “sionisme” et lui reproche son hostilité à la cause palestinienne. VOIR AUSSI – Macron en Algérie : “Bienvenue, si nos intérêts sont communs”, crient les Algériens