Alors que la présence du virus de la poliomyélite a été détectée dans les eaux usées à Londres et à New York, au Canada, des efforts sont en cours pour établir un système de surveillance comparable. « Les tests d’égouts dans certaines villes canadiennes commenceront dès que possible. Pour le moment, il n’est pas possible de fournir une estimation ferme du moment où ce test fonctionnera, car un travail scientifique important reste à faire. Doit être du service des relations avec les médias de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’ASPC testera des échantillons d’eaux usées prélevés plus tôt cette année dans les principales municipalités à risque élevé (où les taux de vaccination contre la poliomyélite sont faibles et/ou les régions pour lesquelles il existe des liens épidémiologiques avec des cas identifiés aux États-Unis) afin de déterminer si la poliomyélite était présente avant les flambées internationales signalées. Plus précisément au Québec, des échantillons d’eaux usées ont été prélevés dans certains quartiers montréalais pour analyse au LNM de Winnipeg, après la détection du virus dans les eaux usées de New York. Le représentant du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, M. Robert Maranda, a déclaré au Doit être qu’”un appel à la vigilance sera prochainement adressé aux cliniciens susceptibles d’être en contact avec des cas potentiellement graves”. Au Québec, « tous les enfants qui arrivent à l’hôpital pour paralysie sont testés pour la poliomyélite. Il y a un système en place avec l’Association canadienne de pédiatrie pour qu’on ne rate aucun cas », explique le Dr Nicholas Brousseau, médecin consultant à l’Institut national de santé publique (INSPQ) et chercheur au Centre hospitalier universitaire de Québec. – Université Laval.

Vaccination

Le MSSS rappelle que « la vaccination demeure la meilleure stratégie de prévention » face à la recrudescence de la poliomyélite dans nos régions. “Le vaccin contre la poliomyélite est disponible gratuitement pour les moins de 18 ans qui ne sont pas suffisamment vaccinés”, explique M. Maranda. Devrions-nous être plus proactifs et donner une dose de rappel à tous les enfants comme nous le faisons à Londres où le virus vient d’être détecté dans les égouts ? “L’Angleterre est le seul endroit où les enfants reçoivent une dose supplémentaire. Mais dans ce pays, le calendrier de vaccination n’inclut pas la dose de vaccin de 12 mois comme ici au Québec. Comme les Britanniques ne sont vaccinés qu’à deux, trois et quatre mois, puis juste avant la rentrée, il y a une période où les enfants sont moins couverts, c’est peut-être pour cela qu’ils préconisent par précaution une dose pour les moins de dix ans, ” dit le Dr. Brousseau, membre du Comité québécois d’immunisation (CIQ). « Nous ne sommes pas là au Québec. Nous suivons de près la situation, si elle évolue nous évaluerons les options”, ajoute-t-il. « Des stratégies de vaccination plus ciblées pourront être mises en place si la situation épidémiologique l’exige », confirme M. Maranda du MSSS.

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