Une vidéo captée mardi après-midi montre une dizaine d’ambulances attendant l’urgence avec leur patient. Incapacité de prendre soin des patients en raison du manque de brancards. Selon nos informations, un vieil homme désorienté a dû attendre 6 heures sur le brancard du paramédical dans le garage. Elle ne pouvait même pas lui offrir une place dans une allée, à l’intérieur. Et il n’était pas seul, ont déclaré les infirmières, jugeant les patients “tristes”. Cathy Larocque, une infirmière épuisée, a poussé un cri du cœur hier en publiant son message sur Facebook. Elle est catégorique : ne venez à l’urgence Anna-Laberge que si c’est urgent, prévient-elle, décrivant la situation chaotique. “Cela s’appelle la réservation d’une ambulance. Il n’y a pas d’endroit physique pour voir le patient sur la civière ou l’installer avant de voir le médecin. Tant que le patient est pris en charge par le paramédical, ce dernier n’est pas ailleurs sur le territoire et ne peut intervenir en cas d’accident de la circulation ou d’infarctus. Oui, le système de santé est obsolète […] Si vous pouvez éviter l’urgence Anna-Laberge, faites-le. […] C’est une attente de 24 à 30 heures à l’hôpital et croyez-moi, nous ne restons pas les bras croisés… » Le CETAM confirme qu’une de ses ambulances a dû rester sur les lieux pendant six heures. « A l’heure du déjeuner, la durée moyenne d’hospitalisation de nos équipes était de 275 minutes. Pour la journée, la moyenne était de 120 minutes. À 12 h 15, le tiers de notre flotte (de tout notre territoire, incluant Longueuil) était détenu à l’hôpital Anna-Laberge. Dans le contexte, il est entendu que notre direction a dépêché un de ses membres sur les lieux pour trouver des solutions et libérer les groupes au plus vite. De cette façon, nous avons pu éviter les retards pour les appels prioritaires », a déclaré le journaliste du CETAM Patrick Jasmin. L’antenne locale de la Fédération interprofessionnelle de santé partage les inquiétudes de l’infirmière plaignante. “J’ai beaucoup de craintes pour la population car de telles situations deviennent de plus en plus courantes. J’ai des craintes qu’il y ait des erreurs ou des oublis ou que les gens décident de ne pas se rendre à l’urgence pour éviter d’attendre », explique Maxime Laforce-Steben de l’Association des professionnelles en soins de la Montérégie-Ouest. , de la FIQ. La direction de l’hôpital Anna-Laberge explique que la situation à l’urgence est causée par un achalandage extraordinaire d’ambulances ces derniers jours. « Au cours des derniers jours, l’hôpital Anna-Laberge a reçu un nombre d’ambulances bien supérieur à la moyenne, soit plus de 14 %. Les étages des patients hospitalisés sont pleins et plusieurs usagers des urgences doivent être hospitalisés. Les pénuries de main-d’œuvre ont également un impact important sur la capacité d’admission. Parmi les actions de désengorgement des urgences, les équipes hospitalières ont ouvert 15 lits supplémentaires et redirigé les clients non prioritaires vers d’autres alternatives. Malgré les défis, le nombre de patients au niveau des soins aigus (ASL) demeure très faible (8,5 %). L’administration exhorte également le public à ne se rendre aux urgences qu’en cas d’urgence. «Nous exhortons également les personnes sans médecin de famille à contacter le bureau d’accès de première ligne. Selon la situation, un rendez-vous avec un professionnel de la santé peut être proposé. En terminant, les équipes se mobilisent actuellement pour trouver d’autres solutions possibles. Nous tenons à remercier les équipes sur le terrain qui nous permettent de maintenir les soins de santé pour la population.